Ce référentiel s’organise en 5 domaines et 16 compétences. Des niveaux de maîtrise sont identifiés dans chaque domaine afin de construire l’acquisition progressive de ces compétences tout au long de la scolarité de l’élève. Un outil à intérgrer dans la préparation de nos séquences pédagogiques.
(Recharger la page si les pdf ne chargent pas, car ils sont lourds…).
Sensibiliser les enseignants sur des moments de formation continue est déterminant pour la pratique de l’ÉMI en classe.
Nous vous proposons les documents utilisés en formation, en CC.
Une fois qu’un média est créé, l’œuvre est protégée automatiquement par le droit d’auteur. Nous devons donc lui demander son autorisation écrite afin de l’utiliser.
L’oeuvre, Une création pédagogique est ainsi protégée, et par nature, peut devenir un frein pédagogique.
L’honnêteté intellectuelle s’invite alors au cœur du débat, l’œuvre réutilisée sans autorisation génère un sentiment de malhonnêteté alors qu’une publication respectant l’auteur aurait valorisé ce dernier.
Dans le premier cas, les étudiants seront tentés de répéter la mauvaise pratique, nous devons lutter contre ce mimétisme social.
Utiliser les licences Créative Commons en classe.
Les licences créative commons en réponse au droit d’auteur répondent aux besoins pédagogiques relatifs à l’éducation aux médias.
Je vous propose une vidéo résumant le fonctionnement des licences CC.
Ainsi, en publiant des médias sous licence CC, les étudiants adoptent une démarche constructive, éthique et valorisante. La prise de conscience des licences CC luttent contre le piratage, les mauvaises pratiques et plus généralement à l’assainissement du web.
L’enseignant, l’adulte social de référence.
N’oublions pas, un enseignant est vu par les étudiants comme un modèle social de référence. Les documents créés devraient donc être éthiques, responsables et rayonnants.
Le web 2.0 (2003) est participatif et a engendré un nouveau rapport avec les internautes.
Renforcé par l’utilisation de matériels mobiles, les usagers deviennent informateurs d’un événement et alimentent le réseau à l’aide de sites collaboratifs. Avec le « crowdsourcing », ou approvisionnement par la foule, le web 2.0 a un effet cumulatif avec les nombreuses productions de médias illustratifs. Le Web social permet l’écriture collaborative au travers des blogs, forums, communautés et autres réseaux sociaux.
Internet irrationnel ?
CC by nc tom Backwell
Une des principales dérives du « crowdsourcing » est l’apparition sur le réseau d’un terrain propice aux théories conspirationnistes. En effet, comme le souligne Gérard BRONNER dans son ouvrage « la démocratie des crédules 2013 » on retrouve sur la toîle des millefeuilles argumentatifs qui, justifiés par des arguments pseudoscientifiques, déstabilisent, impressionnent et alimentent l’irrationnel.
Charles FORT (écrivain américain du 20ème siècle) est un précurseur des millefeuilles argumentatifs, spécialiste des théories indéfendables comme « la terre est plate ». Sa méthode consiste à élaborer des raisonnements foisonnant d’arguments dont il confesse la fragilité. Il avoue mobiliser de manière anarchique ses données afin d’impressionner et de déstabiliser.
On parle alors de produit fortéen. Nous en retrouvons aujourd’hui un grand nombre sur le web. Paradoxalement, les produits fortéens ne sont pas souvent démentis. Leur remise en question à l’aide de produits cognitifs rationnels dictés par une communauté de scientifiques ou d’experts souffre du paradoxe d’Olson. C’est la stratégie du “laisser faire les autres”. « Chacun ayant intérêt à laisser faire les autres pour obtenir un rapport bénéfices/coûts très avantageux, beaucoup s’abstiennent d’agir, de sorte que ce but collectivement désirable ne soit pas atteint.” (p. 84 – BRONNER 2013)
Pour conclure, l’arrivée du web 2.0, ou web-social, a rendue la toîle modifiable par tous et a contribué à l’émergence des publications irrationnelles.
Les théories conspirationnistes alimentées par de nombreux médias et d’arguments pseudoscientifiques engendrent des produits fortéens et entendent raison au rationnel moins soutenu sur la toîle. En classe il peut-être intéressant d’argumenter contre les controverses avec des arguments légitimes en publiant sur le web, nous y reviendrons dans l’article publier et esprit critique
Source : MOOC éduquer aux médias à l’heure du numérique ENS Cachan, « la démocratie des crédules de Gérard BRONNER, les œuvres de Charles FORT
Un groupe s’est formé et l’équipe est motivée, le projet est rempli de bonne volonté.
Je vous propose une check list pour garantir la faisabilité, éviter l’essoufflement et assurer la pérennité de la web-plateforme.
Avez-vous tout le matériel? ( en lien un document de vulgarisation sur la webradio)
Avez-vous un local?
Avez-vous un site web? ou une plateforme de diffusion?
Avez-vous les autorisations de diffusion sonore de tout les étudiants?
Avez-vous mis à disposition sur le site une charte et les CGU d’utilisation su site web
Avez-vous toutes les compétences techniques dans votre équipe, (câblage, utilisation d’une table de mixage, enregistrement, montage sonore, normalisation du son, exportation des fichiers, réseaux sociaux, site web…)
Avez-vous des émissions pré-organisé pour le lancement?
Combien de voix souhaitez-vous enregistrer simultanément?
Cela détermine le nombre de microphones, de câbles associés, la table de mixage etc etc…
Souhaitez-vous enregistrer des émissions et les proposer à la demande ou diffuser en direct unflux?La question est déterminante, la solution la plus simple consiste à monter un site avec un CMS puis d’intégrer dans les articles les fichiers déposés sur des réseaux sociaux. Cela a plusieurs avantages:
Les médias n’occuperont pas de mémoire sur votre espace Web.
Vous pouvez accueillir différents type de médias depuis les réseaux sociaux correspondants.
Il est possible d’associer du texte aux médias et ainsi réaliser un travail de rédaction.
La plateforme est assez facile à réaliser et l’administration peut-être déléguée aux étudiants.
En conclusion, utiliser une plateforme web issue d’un CMS offre plusieurs avantages. Sa simplicité et son évolutivité en font un outil polyvalent et adaptable à bien des situations. L’intégration des médias via différents réseaux sociaux multiplient les scénarios pédagogiques et les situations où vous donnerez du sens à L’EMI. Vous pouvez héberger votre site chez un fournisseur et stocker les données ailleurs.
Dans Un cadre scolaire, il est important de rédiger et de publier les CGU, de proposer une charte d’utilisation et d’être en possession d’autorisations parentales complètes.
Cependant vous pouvez diffuser un flux sur internet via un point de montage et ainsi programmer une playlist à l’avance ou en direct.
Cette solution est plus technique et demande des bonnes connaissances en linux et en serveur.Vous devrez sans doute créer un point de montage avec Icecast et liquisoap et streamer le flux via airtime…
L’accès aux sources d’informations véhiculé par les médias nous renvoie à notre passé.
L’affiche peinte ou sculptée serait un des premiers médias, vecteur immuable, elle a complété au travers du temps et des chemins la tradition orale.
Cependant la première massification de l’information apparaît avec l’imprimerie au 15ème siècle. Le livre véhiculé par les échanges commerciaux est les médias participera au voyage vers la Renaissance. Il a fallu attendre le 17ème siècle et l’invention de l’imprimerie pour voir apparaître les premiers journaux d’informations, Théophraste Renaudot est présenté comme le premier éditeur de journaux. L’agence de presse fut créée en 1836 et va permettre de démocratiser l’information.
Nous avons vu apparaître :
La peinture et plus généralement l’art intimement lié aux médias, il servira également de moyen d’accéder à l’information. L’affichage, l’une des plus anciennes sources d’information, est réutilisée au milieu des années 1900. L’invention du cinéma marque un tournant car les médias simples dont la consultation par le destinataire est directe (ex : un journal, une revue, un livre, une affiche…), cèdent une partie de leur omnipotence au profit des médias de télédiffusion.
La radio et la télévision par l’intermédiaire des réseaux hertziens ou satellitaires répondent à un besoin de diffusion et d’information à grande échelle. Encore une fois l’information n’est que descendante et n’offre qu’un dégré limité de l’interactivité. Enfin, il y a eu l’arpanet, le père de l’Internet. Initialement un projet universitaire puis militaire, Internet a réellement vu le jour dans les années 1990 grâce au progrès technique.
Plus communément appelé le WEB 1.0 est passif et unilatéral. L’utilisateur y trouve de l’information comme dans une bibliothèque. Aucune modification n’est possible et le savoir est visible de façon mondiale et instantanée. Les médias et la publicité : un couple équivoque .
Patrick EVENO, (Maître de conférences à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne. ) écrit dans son ouvrage « le temps des médias » que « Publicité et médias apparaissent ainsi comme un couple aux intérêts souvent divergents mais nécessairement liés » et que la publicité est née dans les médias et par les médias. »
Je vous propose quelques dates clés du couple média/publicité :
Support de médias
Époque/Date/invention
Quel est le flux ?
L’enseigne, support peint ou gravé
Antiquité/moyen age
Le poinçonnage des poteries, l’enseigne commerçante.
Affiche, enseigne.
15ème siècle : l’imprimerie
Échanges commerciaux et financier, la parole et l’écrit.
Les journaux (la gazette, bureau d’adresse)
17ème :La presse.
Premières insertions publicitaires dans un écrit de journal